« savez-vous travailler sous pression ? »

« Etes vous capable de travailler sous pression ? »

Cette phrase devenue grand classique des entretiens d’embauche m’inspire quelques réflexions que je vous partage.

Nous avons tous été confrontés à la pression au travail, et ceux qui y répondent le mieux semblent être avantagés. Cette compétence permet d’affronter le stress résultant des difficultés, la fatigue ou les multiples stimuli rencontrés.

Mais de quoi parlons nous? 

La pression a plusieurs origines.

On pense d’abord à la pression subie, celle qui vient de l’extérieur (patron, collègues, conjoint, enfants, environnement, conjoncture…). C’est « la faute » de l’environnement extérieur…

Mais à force de subir cette pression externe, on finit par l’intégrer. Elle devient complètement ancrée en nous (et il n’est pas rare que nos propres règles soient encore plus rigides que celles imposées par l’extérieur.. 😱Parce que nous sommes en permanence confrontés aux autres qui « semblent » réussir tout mieux que nous!). Du coup, nous devenons (consciemment ou pas) à l’origine d’une pression projetée sur nos proches qui doivent rentrer dans nos « standards » et répondre à nos exigences…

Quelles sont les conséquence de cette pression ?

D’abord, un  perfectionnisme tellement présent qu’il finit par induire un effet « cocotte minute », qui peut sauter à la figure quand on s’y attend le moins…

De la culpabilité ensuite : on culpabilise quand on fait des erreurs ou que la tâche n’est pas parfaitement exécutée… On a de plus en plus de mal à déléguer car le sens des responsabilités est surdimensionné.

Un processus de décision perturbé : on hésite à prendre des décisions de peur de se tromper, ou on prend des décisions impulsives pour fuir cette charge mentale en plus

Et toujours, la peur… on a peur de déplaire ou décevoir, si la tâche exécutée n’est pas parfaite… Peur de ne pas être à la hauteur, notamment de nos propres exigences.

Dans quelle mesure cette pression à long terme va affecter l’organisme? 

Chaque personne a une tolérance différente au stress. Le déséquilibre apparaît lorsque son niveau de tolérance est dépassé. Et ce qui semblait une compétence devient un facteur de risque.

Un stress devient destructeur lorsque la personne a de plus en plus de mal à répondre aux exigences de son environnement. On identifie bien maintenant la plupart des problèmes de santé induits, comme les maux de tête, de dos, problèmes digestifs, sommeil altéré, et tous les effets sur l’humeur (irritabilité, frustrations, montagnes russes émotionnelles.) 

Le surmenage peut conduire à la fatigue chronique, qui devient quasiment irréversible lorsqu’elle est bien installée

Et lorsqu’on essaye d’être insensible à ce que l’on vit, qu’on ignore les messages répétés du corps,  la capacité à travailler sous pression cesse d’être une compétence et devient un vrai problème…

Relâcher la pression, c’est d’abord se donner le droit d’être imparfait.

Difficile dans une société qui cultive l’image de la perfection, dans les publicités, séries, réseaux sociaux et autres…

Nous sommes parfaits, dans nos imperfections… nous sommes juste « humains »

Se donner le droit d’être imparfait, c’est apprendre à s’aimer, à se reconnaître de la valeur quelque soient nos performances ou réussites, sans avoir besoin de « lire » cette valeur dans les yeux des autres…

Un vrai challenge pour beaucoup !

Et vous, quelle valeur vous accordez-vous ?

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