se recentrer sur soi, est-ce important ?

Se recentrer sur soi après 50 ans : une urgente nécessité pour les femmes

À certaines étapes charnières de la vie, le besoin de faire une pause et de se reconnecter à son essence profonde devient criant. C’est particulièrement vrai pour les femmes de 50 ans et plus, qui doivent jongler avec un tourbillon de responsabilités familiales, professionnelles et personnelles.

Un sentiment d’être dépassée

Ces femmes ont souvent l’impression d’être dépassées par le rythme effréné de leur quotidien, de ne plus maîtriser les événements. « J’avais l’impression d’exploser, la moindre chose devenait une montagne d’anxiété » confie Julie. Un sentiment de n’être que dans la réaction permanente au lieu d’être actrice de sa propre vie.

Laurence explique très bien ce rôle d’équilibriste : « je me sentais en permanence entre de multiples tâches à faire, choses à penser, à gérer… Comme une funambule, qui doit se maintenir sur un fil et qui peut basculer à tout instant. J’avais vraiment peur parfois de chuter dans le vide de ma vie si bien remplie. »…

La tyrannie de la peur de l’échec

Mais d’où vient ce besoin compulsif de tout contrôler ? Bien souvent, de la peur viscérale d’échouer et du jugement des autres. On cherche alors la perfection absolue pour se rassurer, au prix d’un immense stress et d’une insatisfaction permanente. Déléguer, se faire aider est difficile: « Je préférais encore faire moi même que de stresser en me disant que je devrais peut-être repasser derrière mon mari ou mes enfants pour que ce soit bien fait, et du coup m’énerver après eux », avoue Lucie…

On se fait une idée de l’excellence en regardant vivre les autres, sans se soucier de leur réalité (que l’on ne connait pas en fait). Seule compte l’apparence. Des modèles parentaux aux injonctions sociétales en passant par le besoin de plaire, ces schémas limitants nous éloignent de notre véritable nature.

Se reconnecter à ses valeurs profondes

C’est pourquoi se recentrer sur soi devient une nécessité vitale à cette période. Un moyen de remettre de l’ordre dans ses priorités, de relativiser les attentes extérieures et de retrouver bienveillance et estime de soi. Qu’est ce qui est vraiment important pour moi ? (et uniquement par rapport à moi, pas par rapport aux autres) Et pourquoi est ce important pour moi ?

La paix intérieure n’existe pas lorsqu’on ne reconnait pas toute son importance, sa valeur. Qui est infinie, intrinsèque. Donc qui ne dépend pas de ce qu’on fait (de ce qu’on réussit…!), mais qui est là, jusque parce qu’on existe. 

Passer du FAIRE à l’ETRE… un vrai challenge pour la plupart d’entre nous, en tout cas ça l’a été pour moi !

Se recentrer, c’est apprendre à lâcher prise sur le regard des autres pour vivre selon ses propres valeurs fondamentales.

Rééquilibrer la gestion du temps

Un autre aspect clé est de revoir sa gestion du temps, souvent déséquilibrée par ces schémas de peur et de contrôle excessif. « Je pouvais passer deux heures à ranger chaque soir » témoigne Nathalie. Une importance démesurée accordée à des tâches mineures, au détriment de l’essentiel. Pourquoi est ce que je me crée autant d’obligations ?

Se recentrer, c’est aussi réapprendre à hiérarchiser ses priorités, à déléguer et à se dégager du temps pour soi, sans culpabilité. Un rééquilibrage indispensable pour retrouver son énergie vitale.

Faire face aux transitions

Pour ces femmes, ce besoin de se recentrer est aussi lié aux nombreuses transitions de cette période : la ménopause, le départ des enfants, le rôle d’aidante pour des parents âgés, parfois aussi un changement professionnel, voire une séparation …

Se reconnecter à son essence permet de mieux traverser ces étapes en puisant dans ses ressources intérieures, sans se laisser submerger par ces changements.

Se reconstruire après une rupture ou un deuil

Passer par les étapes du choc, de la colère, de la détresse avant d’atteindre la résilience et la reconstruction est un processus essentiel. 

Se recentrer sur soi permet de se reconstruire, retrouver sa propre motivation pour avancer,  ainsi que la confiance en soi et en l’avenir.

Comment savoir que je me suis oubliée ?

Souvent, c’est le corps qui va me rappeler cette réalité… d’abord doucement, subtilement, puis de façon plus insistante ..mais aussi brutalement parfois !

J’observe fréquemment chez ces femmes :

• Troubles du sommeil (insomnies, réveils fréquents, sommeil non récupérateur)
• Fatigue chronique: difficultés de récupération, baisse de la vitalité, fatigue musculaire
• tension nerveuse, hypertension artérielle installée ou tension fluctuante
• Maux de tête/migraines, vertiges
• Tensions musculaires (dos, nuque, épaules), tendinites, bursites… tous les « ites » qui signalent une inflammation dans l’organisme
• Problèmes digestifs (ballonnements, brûlures d’estomac, constipation chronique)
• Problèmes de vue : presbytie accélérée, fatigue visuelle
• prise de poids, avec tendance à l’obésité abdominale (non, ce n’est pas seulement lié à la ménopause…!)
• Carence en vitamines/minéraux, avec les conséquences sur la santé de la peau, des cheveux, des ongles
• problèmes de peau: eczémas, allergies cutanées
• fatigue mentale 

Et aussi les problèmes bien plus graves qui peuvent engager le pronostic vital et/ou la qualité de vie à plus long terme : cancers, problèmes cardio-vasculaires, problèmes rénaux…le métabolisme du corps se dérègle en profondeur…

A défaut d’être entendu, le corps finira toujours par trouver le moyen de se manifester pour dire STOP. Et lorsqu’on est confronté à des problèmes de santé chronique, le nettoyage parfait du four ou le repassage des draps deviennent vite secondaires…

En somme, se recentrer sur soi après 50 ans est nécessaire pour traverser en douceur les multiples défis de cette période. Un cheminement vers une vie plus authentique et épanouie, en phase avec ses valeurs essentielles.